Soudain, le temps semble passer plus lentement
Téléphone éteint, soudain je ressens l’ennui
Celui qui réjouit
Téléphone éteint, je fais quelques pas
J’ai la liberté de regarder passer ce couple de colverts et leurs 17 petits
Téléphone éteint, je revois ce qui est autour de moi
Téléphone éteint, je fais ce que j’ai à faire
Soudain, je pense
J’observe, je remarque, je vois, j’entends, j’écris, j’agis.
Ciel que ce téléphone me rend absente de ma vie.
Téléphone allumé, si souvent ailleurs
Ici, mais pas tout à fait là.
Téléphone allumé
Dans une forme d’attente
En recherche de…
Téléphone allumé
Si fréquemment pressée
Pressée de penser à
De rester en lien
Poussée à chercher
Chercher des réponses
Du soutien
Du secours
Des idées
Des solutions !
Voir, encore et encore
Regarder, encore et encore
Flux permanent de sollicitations
Et de possibles
Dans l’inaction, je vais sur mon téléphone
Dans l’inquiétude, je vais sur mon téléphone
Dans l’agacement, je vais sur mon téléphone
Dans la fatigue, le doute, la peur, je vais sur mon téléphone !
Mais alors, comment être encore pleinement présente à ce qui m’entoure ?
À ce qui m’habite, me traverse.
J’ai oublié cette vie d’avant que j’ai la chance d’avoir connue.
Cette vie sans cette connexion devenue quasi obligée et si ordinaire.
Je crois que cet engin attise mon sentiment d’urgence
Mon agitation, ma dispersion.
Et je ne sais pas comment faire pour m’en défaire.
Comment aujourd’hui, en 2025 faire sans ?
Je ne vois pas de moyen nuancé.
Alors je ne peux que continuer mes pauses salvatrices.
Et l’éteindre.
Ne plus attendre de suffoquer.
Et le rallumer au moment où la nécessité reprend le dessus sur mon besoin de souffler.
À méditer…
Et le jour où j’aurais eeeeenfin suffisamment d’énergie pour, je les organiserais ces SÉJOURS OFF 🙂 !