Tourner en boucle et ne pas arriver à faire ce que je voudrais.
Comme un tourbillon dans lequel mes envies se déchaînent
Ma tête surchauffe et braque.
Comme si tout mon être m’interdisait cette oisiveté régénérante
Ce temps utile et porteur.
Tourner en boucle les choses que je voudrais faire
Les choses que je me devrais de faire.
Penser à tout.
À ces envies inassouvies
À ces tâches en suspens
Ces réponses en attente
Ces problèmes non résolus.
Ne toujours pas arriver à leur donner un ordre d’importance.
Voir passer ces jours
Vouloir les saisir
Les sentir partir
Et ne pas revenir.
Puis, s’en vouloir.
S’en vouloir de ne pas utiliser ce temps
Ne pas utiliser mon temps
Ne pas suffisamment l’honorer
Le savourer.
Cette pression incessante d’optimiser ma vie.
En ce jour, aux prises au figement
Je me rappelle
Je me rappelle que cet état a un sens, une cause, une volonté
Qu’il cherche à m’emmener quelque part où ma tête n’a pas décidé d’aller.
Alors j’observe
Et je constate.
Je constate que ces dernières semaines, je vais bien
Je vais bien mais « ce aller bien » me demande de puiser dans mes forces pour garder le cap.
Pour maintenir mon cerveau dans un état de confiance absolue.
Car oui, c’est cela aujourd’hui que je ressens.
Cet impératif de lâcher la recherche de solutions qui ne fonctionne de toute façon pas
Et faire confiance.
Faire confiance que ça va aller
Que ça va déjà
Et que tout est déjà là.
Que le pire est derrière
Et que rien n’est plus comme avant.
Que la vie demande du changement
Du mouvement et que pour ce faire
Je me dois d’entendre et surtout d’écouter.
Ces temps-ci, je traverse de grands bouleversements liés à notre chez nous qu’on est forcé de quitter et c’est vertigineux de pertes.
Alors pour continuer cette journée, je vais me hasarder au lâchage de grappe.
( Et tant pis si c’est l’après-midi et que je n’ai toujours pas mis de sous-tifs hi hi hi 🙂 ! )